La gestion intensive des populations adventices, liée aux risques de
perte de rendement et à la dégradation de la qualité de la récolte, a
largement conduit à leur régression dans les milieux cultivés au cours
de ces dernières décennies. Ce déclin floristique dans le paysage
agricole a conduit à une perte de biodiversité plus large car de
nombreux organismes (oiseaux, insectes, mammifères) sont dépendants de
la ressource trophique que représentent ces communautés végétales. Pour
contrer cette perte de biodiversité et limiter les effets néfastes de
l'agriculture sur l'environnement, de nombreuses mesures agro
environnementales ont été mises en place à travers l'Europe. En France,
des bandes enherbées ont été implantées par les agriculteurs le long des
cours d'eau pour limiter la dérive des produits phytosanitaires et
limiter l'érosion hydrique des sols. Ces bandes sont principalement
semées avec des mélanges de graminées et ne reçoivent ni traitement
chimique, ni engrais. En conséquence, leur mise en place généralisée
dans le paysage agricole pour de nombreuses années et sans contrepartie
financière pour les agriculteurs, suscitent des craintes quant aux
risques malherbologiques qu'elles peuvent représenter. A l'opposé, ces
espaces peuvent être considérés comme des opportunités pour maintenir,
dans des compartiments proches des zones cultivées, des populations
adventices dont les services écosystémiques rendus à l'agriculture sont
de plus en plus mis en évidence. Ce travail de thèse montre ....
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Thèse de Stéphane Cordeau - Enseignant Chercheur au Groupe ESA -décembre 2010 (290 pages)
NB: Des résumés sont disponibles pour chaque partie.
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